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Issue
Lait
Volume 62, Number 617-620, 1982
Page(s) 549 - 565
DOI https://doi.org/10.1051/lait:1982617-62035
Lait 62 (1982) 549-565
DOI: 10.1051/lait:1982617-62035

L'utilisation des protéines du lait à des fins diététiques et thérapeutiques en alimentation humaine

V. WENNER

Département Recherche, Société d'Assistance Technique pour Produits Nestlé S.A., Case postale 88, CH-1814. La Tour-de-Peilz (Suisse)

Abstract - A critical overview is given on the effective or presumable benefits of cow's milk proteins in human nutrition. This presentation is to be considered as a complement to the conference given at Paris in 1978 by the same author. In 1978, an overview was given on the dietetic properties of cow's milk and different milk constituents.
The presently available and industrially applicable technologies for protein enrichment, and / or purification such as ultrafiltration (concentration), gelfiltration (purification by exclusion) and ion exchange (purification by selective extraction) make it possible to separate the major milk protein fractions in amounts large enough to allow the study of their behaviour as dietetic and therapeutic agents.
For the time being, scientific and valuable data are few and precise definitions are often unavailable. Definitions are lacking to know what kind of metabolic deficiencies could be improved by feeding milk proteins (dietetic effects) or what illnesses or lesions are cured by milk proteins (therapeutical effects).
This situation is explained by the difficulty to carry out valuable experimental work in the nutritional, dietetical and therapeutical fields on animal models. Such experiments are difficult to execute on human beings with the exception of newborn or small infants, who are, of course, not comparable with adults and even less with elderly people.
The present paper gives certain results confirmed in clinical trials on the therapeutical effects of immunoglobulins. Other effects of milk proteins are to be defined as the action of specifically active groups of proteins (iron binding of lactoferrine, tryptophane concentration in α-lactalbumin, -SER-PO4 groups in casein, a.s.f.) or as synergistic effects with other milk constituents. Other observations can be interpreted as stimulation of cell growth by peptides (protein hydrolysate) or as a stimulation of the gastric or pancreatic secretion, a.s.f.
It is felt that the milk proteins are valuable biologically active substances, especially the minor protein fractions of milk, but we lack perhaps good working hypothesis and we certainly encounter enormous difficulties to achieve long term studies on human beings


Résumé - Cette présentation est un résumé critique des connaissances actuelles de la valeur diététique et thérapeutique des protéines du lait en alimentation humaine. Elle est un complément à celle faite par le même auteur à Paris en 1978 sur les effets diététiques du lait de vache et de ses composés.
Les technologies utilisées dans l'industrie pour séparer, enrichir et purifier les protéines tels que l'ultrafiltration (concentration), la filtration sur gel (purification par exclusion) et la séparation par échangeur d'ions (extraction, purification) permettent la production de protéines pures à une échelle suffisante pour entreprendre des essais valables en diététique et en thérapeutie.
Actuellement, peu de résultats valables peuvent être mentionnés. Ceci s'explique par le fait que dans le domaine de la diététique et des thérapies, les essais sur animaux ne sont pas valables et il est impossible de les extrapoler et les adapter à l'homme. Pour obtenir un effet diététique, il faut définir une déficience métabolique à traiter par les protéines du lait. Pour avoir un effet thérapeutique, une maladie ou une lésion doit être guérissable par les protéines lactiques. Présentement seul le nourrisson se prête à des essais pour obtenir sans trop de difficultés des résultats exploitables.
Pour le moment on peut dire que seules les protéines présentes dans le lait en faibles quantités manifestent des activités biologiques intéressantes (immunoglobulines, α-lactalbumine, lactoferrine, lysozymes, etc.). Les immunoglobulines exclusivement ont fait preuve d'une activité thérapeutique clairement définissable.
En conclusion, on peut prétendre que les protéines du lait et leurs hydrolysats enzymatiques sont des substances valables, biologiquement actives, mais que nous ne disposons pas encore d'hypothèses de travail suffisamment bonnes pour lancer des études à long terme sur des êtres humains