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Issue
Lait
Volume 62, Number 617-620, 1982
Page(s) 566 - 577
DOI https://doi.org/10.1051/lait:1982617-62036
Lait 62 (1982) 566-577
DOI: 10.1051/lait:1982617-62036

Digestion des protéines et développement du nourrisson

P. VERT

Professeur de Néonatalogie, Faculté de Médecine, Maternité régionale, Nancy

Abstract - Protein intake and infant development
The qualitative and quantitative part of proteins in the optimal growth of the infant is now evident. Important phenomena as secular increase in height and infection resistance depend of it. From the placentation the nourishing wants advance as the infant development. The possibility of keeping alive premature infants born at six monthes or less of gestation appeared before we could determine the adequate protidic intake so much so happen extra-uterin growth delays. The amino-acids metabolism can be different among some premature infants and, for example, may happens the risk of hyper phenyl-alaninanaemia caused by a transitory deficit of tyrosinase.
The optimal protidic intake for the newly born and the infant is a compromise between the wants and some limiting factors as the digestive immaturity, the consequential effects of the protidic deficiency on the anatomical and functional aptitude of the intestine or also the protidic ration effects on the osmotic load of infants with immature kidneys and exposed to the hyperosmolar dehydratation.
So the choice of proteins given to the infant remains the subject of numerous studies and the preparation of alimentary recipes must be subordinate to the individual variations of the wants


Résumé - L'importance qualitative et quantitative des protéines pour une croissance optimale du nourrisson n'est plus à démontrer. Des phénomènes aussi importants que l'accroissement séculaire de la taille ou la résistance à l'infection en dépendent. Les besoins alimentaires évoluent avec le développement de l'enfant et ceci dès la placentation. La possibilité de faire vivre des prématurés nés à moins de 6 mois de gestation est apparue sans qu'on puisse établir les apports protidiques adéquats au point de voir se développer des retards de croissance extra-utérine. Le métabolisme des acides aminés peut être différent chez certains prématurés comme par exemple le risque d'hyperphénylalaninémie par déficit transitoire en tyrosinase.
L'apport protidique optimal chez le nouveau-né et le nourrisson résulte d'un compromis entre les besoins et certains facteurs limitants comme l'immaturité digestive, le retentissement de la carence protidique sur la qualité anatomique et fonctionnelle de l'intestin ou encore les effets de l'apport protidique sur la charge osmotique de sujets au rein immature exposés à la déshydratation hyperosmolaire.
Ainsi le choix des protéines apportées au nourrisson demeure-t-il le sujet de nombreuses études et la préparation de formules alimentaires doit-elle être subordonnée aux variations individuelles des besoins