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Lait
Volume 81, Number 5, September-October 2001
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Page(s) | 575 - 592 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/lait:2001151 |
Lait 81 (2001) 575-592
La flore microbienne de laits crus de vache : diversité et influence des conditions de production
Valérie Michela, Agnès Hauwuya and Jean-François Chambaba SUACI-GIS Alpes du Nord, 11 rue métropole, 73000 Chambéry, France
b ITFF, Pré Germain, BP30, 74800 La Roche sur Foron, France
(Reçu le 15 septembre 2000 ; accepté le 13 février 2001)
Abstract
Raw cow milk microflora: diversity and influence of conditions of production.
The microbial composition of 158 raw cow milk samples taken from 27 farms
located in the French Alps area was determined. Microbial analyses included
the total mesophilic aerobic bacteria count as well as numeration of some useful
cheesemaking microorganisms (lactic acid bacteria, halophilic bacteria, propionic
acid bacteria...), spoilage bacteria (Pseudomonas, enterobacteriaceae, Clostridium spp.)
and some of the pathogenic bacteria (coagulase positive staphylococci, Escherichia coli).
Milk samples were of good overall microbial quality (mean value less than 10 000 cfumL-1)
and had different contents of useful cheesemaking microorganisms or spoilage bacteria.
Five different groups of milks were then separated according to their total count and to
their relative contents in useful cheesemaking and spoilage microorganisms.
When incubated at 37 °C for 24 h without any starters addition, milks of the
different groups did not have the same ability to produce acid and to coagulate.
At the farm level, milk suppliers practices were studied. Farmers differed by their
way of washing the milking equipment and by their pre-milking and post-milking udder
preparation. Combination of these practices influenced the microbial load and
composition of the milk produced.
Résumé
La composition microbiologique de 158 échantillons de laits crus de vache prélevés à la
fin de la traite chez 27 producteurs des départements de Savoie et Haute-Savoie a été
étudiée. Seize groupes microbiens ont été choisis parmi les groupes d'intérêt
technologique (flore acidifiante mésophile, flore halotolérante, bactéries propioniques...),
les groupes d'altération (Pseudomonas, entérobactéries, Clostridium spp.) ou certains
groupes potentiellement pathogènes (staphylocoques à coagulase positive, Escherichia coli).
Si en moyenne les laits analysés renferment très peu de germes (moyenne inférieure à
10 000 ufcmL-1), il est possible de distinguer 5 classes de laits qui diffèrent par leur
teneur en flore mésophile aérobie revivifiable (de 1 200 à 15 000 ufcmL-1 en moyenne)
et par leur proportion en flore d'intérêt technologique et en flore d'altération. Les laits
des différentes classes ne possèdent pas les mêmes capacités intrinsèques à l'acidification
spontanée et à la coagulation. De même, l'aspect des coagulums obtenus varie. Une enquête
réalisée chez tous les producteurs lors du prélèvement des laits montre que leurs pratiques
diffèrent pour le lavage du matériel de traite et les soins apportés aux mamelles avant
et après la traite. Ces pratiques et leur combinaison influencent le niveau des populations
microbiennes et la proportion entre les flores d'intérêt technologique et les flores
d'altération.
Key words: microbial composition / raw milk / farmer practice
Mots clés : composition microbienne / lait cru / condition de production
Correspondence and reprints: Valérie Michel Tél. : (33) 4 79 70 77 77 ; fax : (33) 4 79 85 07 79 ; e-mail : vmichel@suacigis.com
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