La teneur en matière grasse du lait de femme. (Fin)

Résumé - 335 déterminations individuelles de m. g. de lait de femme prélevé à certains jours de la lactation ont montré que la teneur en m. g., d'abord faible à la montée du lait, augmente lentement jour par jour et atteint à la fin du premier ou au début du second mois un point à partir duquel la courbe de teneur en m. g. est horizontale. De plus, la teneur en m. g. diminue transitoirement par la fatigue corporelle assez grande (départ de la clinique), tandis que des efforts modérés n'ont pas d'influence sur elle.
Les expériences sur le lait de seins normaux n'ont décelé aucune différence de teneur en m. g. entre les deux seins ; cependant, si le parenchyme glandulaire d'un sein porte des lésions provenant d'une mastite antérieure, la teneur en m. g. du lait correspondant est plus basse que celle du sein normal.
L'étude des laits initial et final d'une tétée n'a montré qu'une faible différence en m. g., en contradiction avec les expériences d'ENGEL. Mais il est certain que le lait a la même constitution dans tous les stades de la sécrétion, comme le montre l'égalité des teneurs en extrait sec dégraissé du lait initial et du lait final, de sorte que la différence signalée par ENGEL ne peut avoir sa cause que dans la technique de l'évacuation.
De plus, la teneur en m. g. s'est montrée en relation avec la date des premières règles, un début normal correspond à une production de lait plus riche en m. g. qu'un début précoce ou tardif. Entre l'âge de la femme et la teneur en m. g. de son lait, on n'a trouvé aucune relation chaque fois que la femme, quoique plus âgée, produisait une quantité de lait suffisante.
Quant à la relation entre la teneur en m. g. et la quantité de lait les expériences ont montré que I'hypergalactie correspond à un lait plus riche en m. g. que l'hypogalactie. La production abondante est donc un signe de bon fonctionnement du parenchyme qui produit aussi un lait nutritif, tandis qu'une production déficiente en quantité est due à un parenchyme défectueux qui ne produit également qu'une sécrétion de qualité déficitaire.
Dans le cas de couches pathologiques, de rétention placentaire, d'endométrite et de suppurations, on a observé régulièrement une montée de la teneur en m. g. dont la courbe suivait toujours parallèlement la marche de la maladie. Dans le cas de mastite on n'a pu établir que dans la moitié des cas un parallélisme entre la montée de la température et celle de la teneur en m. g Dans les mastites de peu de durée, on n'a observé aucune variation de la teneur en matière grasse