Protéines du lait et nutrition des différentes catégories de population

Abstract - Milk proteins and nutrition of different population subgroups
A population is made up of a wide variety of individuals: children and the elderly, the healthy and others who are ill and whose condition should not be aggravated, but if possible improved. The question is raised of how the adequacy of dairy proteins can be evaluated for such a diverse population with a particular emphasis on clinical nutrition, and as regards regulations, there is no general agreement on a single method for evaluating protein quality. In France, this quality is quantified by chemical index calculation. Amino acid content is compared to that of a reference protein. In the USA, the FDA relies on an in vivo evaluation of protein efficiency ratio, PER (weight gain of growing rats). Both methods are far from being similar, especially as regards their application to human diseases. New methods are now available for investigation of protein metabolism, both in vitro and in vivo. Use of stable non radioactive isotopes constitutes an important step. Protein metabolism can be evaluated by an index such as leucine turnover. The value of special components warrants separate evaluation. Glutamine is a good example, being a fuel which supplies both nitrogen and energy. Its importance in gut metabolism is now recognized. Due to analytical difficulties, glutamine content in protein and peptides has not been well determined. Analytical data are urgently required. The effect of quantity and nature of protein intake is actively studied in pathologic conditions. Severely ill patients may benefit from an adapted protein source with special amino acid contents or predigested peptides. Study of the effect of a single nutrient on functional parameters cannot usually be fully evaluated without considering the whole diet. The agro-food industry, like the petrol industry, can now isolate new components and provide new answers to nutritional requirements in both normal and pathological conditions. Molecular size, composition and associated nutrients and minerals can now be modified.

Résumé - Une population comprend des individus très divers : des enfants et des personnes âgées, des sujets bien portants qui veulent, autant que possible, le rester et des malades qu'il ne faut pas aggraver mais, si possible améliorer. Comment évaluer l'adaptation des protéines laitières, particulièrement en nutrition clinique et dans des populations aussi diverses ? Sur un plan réglementaire, il n'y a pas d'accord général sur la méthode d'évaluation globale de la qualité d'une protéine. En France, cette qualité est évaluée à partir de l'aminogramme comparé à une référence, l'acide aminé limitant permet de calculer l'indice chimique. Aux USA, la FDA s'appuie sur une analyse in vivo (mesure du Protein Efficiency Ratio (PER), gain de poids du rat en croissance). Les 2 méthodes sont parfois loin d'être superposables, surtout pour l'homme malade. Il existe de nouvelles méthodes d'étude du métabolisme protéique aussi bien in vitro que in vivo. L'utilisation des isotopes stables non radioactifs représente un apport très important. Le métabolisme protéique peut être évalué de manière globale (leucine) mais certains éléments méritent d'être étudiés séparément (glutamine). À ce sujet, nous avons besoin de données analytiques. L'étude de l'effet d'un nutriment protéique sur un paramètre fonctionnel ne peut pas faire abstraction des autres composants de la ration alimentaire. Comme pour le pétrole, l'industrie agro-alimentaire offre maintenant des possibilités de "cracking" des composants et permet des réponses nouvelles aux besoins de populations normales ou malades en modifiant les formes moléculaires, les compositions, et les apports en minéraux ou autres nutriments associés.