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Issue
Lait
Volume 11, Number 102, 1931
Page(s) 113 - 123
DOI https://doi.org/10.1051/lait:19311025
Lait 11 (1931) 113-123
DOI: 10.1051/lait:19311025

Les "infiniment petits chimiques" du lait et leur détection par la méthode spectrographique

C. ZBINDEN

Docteur ès sciences. Chimiste au Laboratoire de Recherches de la Nestlé and Anglo-Swiss Condensed Milk Co, Vevey (Suisse)

Résumé - Il semble dès lors possible d'admettre l'aluminium, le chrome, le cuivre, le ter, le manganèse, le plomb, l'état, le titane, le vanadium, le zinc, comme constituants régulièrement décelables dans les cendres de lait de femme et de vache, et en quantités constantes. Nous pensons pouvoir ajouter l'argent comme constituant du lait humain. Le bore n'a pu être décelé, car il ne donne pas de raies sensibles dans la région spectrale étudiée. Quant au germanium, il est en si petite quantité qu'il n'est pas régulièrement décelable, même par le spectrographe.
Ces analyses concordent avec les résultats obtenus par Norman C, WRIGHT (1) au moyen de la méthode de l'étincelle. Toutefois, nous n'avons pu relever la présence du rubidium qui ne donne pas de raies spectrales assez sensibles entre 2.500 et 3.500 A ; cependant, on sait qu'il est présent dans les laits humains et animaux depuis les travaux de RAMAGE (2) :
Nous croyons, autant que l'examen bibliographique le permet, que c'est la première fois que l'argent, le plomb, l'étain, le titane et le germanium sont décelés dans le lait.
Les récents travaux poursuivis sur le rôle de ces ions métalliques dans les phénomènes vitaux ont montré l'importance du cuivre dans la synthèse de l'hémoglobine, du manganèse comme agent catalytique des phénomènes d'oxydation, et du zinc dans les phénomènes de fécondation.
Certains auteurs ont essayé de déterminer quel pouvait être le rôle de ces mêmes ions dans les phénomènes nutritifs. Il est, en effet, intéressant de voir que l'enfant à sa naissance possède en réserve une quantité très élevée de cuivre et de zinc. Des travaux se poursuivent à l'heure actuelle dans cette voie, et déjà on a trouvé des relations assez intimes entre le cuivre et la vitamine A (3) d'une part, et le zinc et la vitamine B (4) d'autre part. Gabriel BERTRAND a observé aussi des phénomènes de carence très intéressants quand le zinc manque dans l'alimentation des animaux. Il sera sans doute possible dans la suite de déterminer le rôle spécifique de ces ions et leur utilité en thérapeutique alimentaire